(Il est inutile de présenter) une liste complète
des Grades prétendus maçonniques ou plutôt des aberrations de toute nature, pratiquées, pendant un siècle et demi, par des hommes dits d’élite ; inventés par des Maçons qui, doutant de la
puissance civilisatrice de la Maçonnerie symbolique, croyaient devoir recourir à une extension de moyens ; ou créés, en plus grande partie, par d’adroits spéculateurs qui, connaissant le faible
humain pour les décorations et la vanité, ont enté sur la belle simplicité des trois premiers degrés, qu’ils n’ont pu parvenir à détruire, des systèmes faux et souvent absurdes ou horribles,
persuadés que l’appât de la nouveauté attirerait des dupes, dont le nombre aujourd’hui est encore considérable.
Ils existent ces grades, il faut donc les connaître pour les apprécier. Mais tout Maçon qui les range au dessus des trois premiers degrés n’a pas la conscience de la valeur de ces derniers ; nous
oserions même ajouter qu’il ne les connaît pas. De quelle utilité un tel maçon, presque profane, peut-il être dans l’institution ?
Cette ignorance, qui déshonore son jugement, ne peut provenir que du manque d’instruction dans son atelier. Au lieu d’y recevoir la lumière maçonnique, on désépaissit à peine les ténèbres du
monde profane. Alors, il n’est pas étonnant que les divagations plus ou moins éloquentes des orateurs des chapitres lui fassent oublier les pâles allocutions de sa loge. Ce sont tous ces hauts
grades qui ont attiré sur l’institution primitive des persécutions et une défaveur qui, jamais, ne l’auraient atteinte.
Sans toutes ces vaines superfétations, les Lefranc, les Baruel, les Proyart, les Cadet-Gassicourt, les Gyr et autres écrivains non initiés n’auraient pas écrit contre la Maçonnerie. On sait,
depuis longtemps, le cas qu’on doit faire des grades templiers et autres qui avaient des meurtres à venger ; et dans quel discrédit sont tombés les systèmes alchimiques, bibliques, cabalistiques,
hermétiques, lévitiques, théosophiques et autres, basés sur le philosophisme, la magie, etc …
Et l’on sait aujourd’hui que le Rite écossais est une jonglerie inventée ailleurs qu’en Écosse, et que le dernier ordre du Temple ne fut qu’une création moderne, soutenue à l’aide de l’audace et
de la fronde, et qui ne remonte pas au-delà de 1804.
Renonçons donc à toutes ces innovations schismatiques, hiérarchiques, à toutes ces superfétations hétérogènes, sectogènes. Laissons de côté tous ces titres pompeux et ridicules, tous ces cordons,
hochets honteux de vanité, et revenons, de bonne foi, aux utiles effets de l’initiation maçonnique et à sa simplicité primitive ; dans elle seule se trouvent l’union, l’instruction et la
force.
Puisse le siècle ne pas s’écouler avant que notre vœu soit accompli !
J-M. Ragon - Tuileur Général de la Franc-maçonnerie - (Nomenclature de soixante quinze maçonneries, cinquante deux rites et plus de mille quatre cents grades).
Ainsi les hauts grades sont sectogènes et le Rite écossais une pure "jonglerie" qui ne nous vient pas d’Écosse mais est le fruit de la cupidité de certains et de la vanité des autres. Et
Ragon sait de quoi il parle puisqu’il est trente-troisième du Rite écossais Ancien Accepté, dignitaire du Rite de Misraïm et de l'Ordre du Temple de Bernard-Raymond Fabre-Palaprat ... Autant
parler de ce que l’on connaît … Ceci ne valide pas pour autant, les prétentions des (hauts) grades "dits" de sagesse, du Rite Français que le Grand Orient a adopté comme dénominateur
commun.
Voir la tentation de Blois
Maj 12 12 09 *